Cependant mon destin est à ce point amer |
CORNEILLE
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Agésil. V, 5 |
amer, ère |
Ce bonheur amer que la crainte empoisonne |
DELAVIGNE
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Paria, I, 2 |
amer, ère |
Tout est amer à un palais malade |
MASSILLON
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Carême, Salut. |
palais [2] |
Mes lèvres à peine ont goûté Le calice amer de la vie |
LAMARTINE
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Méd. I, 25 |
calice [1] |
J'évite par là.... d'essuyer sa gravité, son ris amer, et son laconisme |
LA BRUYÈRE
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IX. |
laconisme |
Quand d'un souris amer me coupant la parole.... |
CORNEILLE
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Sophon. v, 8 |
souris [1] |
Le zèle des saints Pères était encore bien plus amer |
SÉVIGNÉ
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344 |
amer, ère |
Souvent, las d'être esclave et de boire la lie De ce calice amer que l'on nomme la vie |
CHÉNIER
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Él. 36 |
calice [1] |
Une satire, où d'un oeil doux-amer, Tout le monde s'y voit |
RÉGNIER
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Sat., XI |
doux, douce |
Souvent las d'être esclave et de boire la lie De ce calice amer que l'on nomme la vie |
CHÉNIER
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Élégie XXXVI |
lie [1] |
Le sel du goût et de l'esprit n'a pas besoin d'être mêlé du sel amer de la satire |
MARMONTEL
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Oeuvres, t. XVII, p. 33 |
sel |
Il n'est rien de si amer dont cette onction céleste n'adoucisse l'amertume |
BOURDALOUE
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Pensées, t. I, p. 100 |
adoucir |
Quoi ! du calice amer d'un malheur si durable Faut-il boire à longs traits la lie insupportable ? |
VOLTAIRE
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Alz. V, 3 |
calice [1] |
Si le Fils de l'homme trouva le calice amer, comment un ange l'eût-il porté à ses lèvres ? |
CHATEAUBRIAND
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Génie, I, I, 4 |
calice [1] |
Crois-tu les gens du monde exempts d'inquiétude ? Ne vois-tu rien pour eux ni d'amer ni de rude ? |
CORNEILLE
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Imit. III, 12 |
exempt, empte [1] |
Quoi ! du calice amer d'un malheur si durable Faut-il boire à longs traits la lie insupportable ? |
VOLTAIRE
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Alz. V, 3 |
lie [1] |
Alors je suis tenté de prendre l'existence Pour un sarcasme amer d'une aveugle puissance |
LAMARTINE
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Harm. IV, 11 |
sarcasme |
Quoi ! du calice amer d'un malheur si durable Faut-il boire à longs traits la lie insupportable ? |
VOLTAIRE
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Alz. v, 3 |
trait [1] |
L'humeur est de tous les poisons le plus amer ; les fripons sont emmiellés ; faut-il que les honnêtes gens soient difficiles ? |
VOLTAIRE
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Lett. d'Argens. 1752 |
humeur [1] |
Corbinelli vous répondra.... sur le goût amer ou doux.... je n'entends pas bien.... il m'a promis de m'ouvrir l'esprit là-dessus |
SÉVIGNÉ
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26 août 1676 |
ouvrir |
On tire cette gomme d'un arbre qui croît en Syrie ; ses larmes sont blanches, grasses. d'un goût amer et d'une odeur forte |
CHARAS
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Thériaque, ch. 70 |
galbanum |
La haine et la division de ces grands hommes n'avaient rien d'implacable, d'amer, d'outré, comme chez les Romains des derniers temps de la république |
ROLLIN
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Hist. anc. Oeuv. t. III, p. 209, dans POUGENS |
implacable |
[Jésus-Christ] fit toujours paraître plus d'indignation et un zèle plus amer contre cette prétendue sévérité pharisaïque que contre les désordres les plus énormes des publicains |
BOURDALOUE
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Sévérité évang. 2e avent, p. 426 |
pharisaïque |
L'ivrogne et le gourmand recevront leurs supplices Du souvenir amer de leurs chères délices ; Et ces repas traînés jusques au lendemain Mêleront leur idée aux rages de la faim |
CORNEILLE
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Imit, I, 24 |
rage |
L'ivrogne et le gourmand recevront leurs supplices Du souvenir amer de leurs chères délices ; Et ces repas traînés jusques au lendemain Mêleront leur idée aux rages de la faim |
CORNEILLE
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Imit. I, 24 |
traîné, ée |
Constamment opposé au zèle amer et fanatique de la plupart des convertisseurs de son temps, il était persuadé qu'on ne devait faire usage ni de l'autorité ni même de la crainte contre ceux des réformés qui ne donnaient aucune espérance de changement |
D'ALEMBERT
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Éloges, Fléchier |
convertisseur |
Que trouvez-vous, madame, ou d'amer ou de rude à voir qu'un tel bonheur n'ait plus d'incertitude ; Et, quand dans quatre jours vous devez y monter, Quel importun chagrin pouvez-vous écouter ? |
CORNEILLE
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Tite et Bérén. I, 1 |
monter |
L'auteur a compris sous la dénomination générale d'ïambes toute satire d'un sentiment amer et d'un mouvement lyrique ; cependant ce titre n'appartient réellement qu'aux vers satiriques composés à l'instar de ceux d'André Chénier ; le mètre employé par ce grand poëte n'est pas précisément l'ïambe des anciens, mais quelque chose qui en rappelle l'allure franche et rapide : c'est le vers de douze syllabes, suivi d'un vers de huit, avec croisement de rimes ; cette combinaison n'était pas inconnue à la poésie française, l'élégie s'en était souvent servie, mais en forme de stances ; c'est ainsi que Gilbert a exhalé ses dernières plaintes |
BARBIER
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ïambes. |
ïambe |